Rentrée parlementaire - Sénateur Gérard LAHELLEC

Rentrée parlementaire

Rentrée politique : droitisation et dévoiement des intérêts populaires

 

 

 

Entrée du Palais du Sénat

La trêve parlementaire d’été a débuté à la fin du mois de juillet après la clôture des débats et des votes sur les lois « climat et résilience » et 3DS. L’été « pourri » qui a suivi a révélé un autre visage du bouleversement climatique et les répercussions produisent leurs effets immédiats sur les cours des céréales et denrées alimentaires tout en générant des difficultés supplémentaires pour nos agriculteurs.

 

La rentrée de septembre vient de s’ouvrir sur des suppressions de postes d’enseignants dans nos écoles dont la mise en œuvre unilatérale met à mal les efforts colossaux déployés par nos collectivités pour assurer les meilleures conditions possibles à l’accueil des élèves. La « saignée » a été ressentie comme une véritable provocation, en particulier dans les filières bilingues.

 

La rentrée parlementaire, rythmée par la réunion des parlementaires de notre sensibilité à Périgueux était précédée de la participation de nombreux élu-e-s aux divers débats organisés sur le site de la fête de l’Humanité qui, cette année s’est tenue en tenant compte des contraintes fixées par les exigences sanitaires. Cette magnifique alchimie où s’organisent les débats les plus divers en côtoyant l’esprit animant les festivals de musique donne le ton de ce qu’il conviendrait de déployer pour faire vivre la démocratie et l’espoir et développer la culture dans le pays.

 

Cet enthousiasme dont nous avons tant besoin tranche avec les échos criards d’une rentrée politique violemment déportée vers la droite et l’extrême-droite alors qu’il y a tant à dire et tant à faire pour essayer de répondre aux attentes populaires. Le débat politique pourrait ainsi échanger les arguments sur la question des salaires, à l’image de l’interpellation faite par notre présidente de groupe à l’adresse du Premier-Ministre, ou encore autour des mesures immédiates à prendre contrer le réchauffement climatique et sauvegarder la biodiversité…Un vaste débat devrait aussi s’ouvrir pour la levée des brevets sur les vaccins ou encore pour organiser la solidarité avec les peuples qui agissent pour leur liberté, la justice et la paix. Au lieu de tout cela, la surenchère à droite est permanente et vient maintenant promouvoir la candidature d’un chroniqueur Xénophobe et misogyne, missionné en quelque sorte pour déplacer le débat politique encore plus à droite. On voit donc ce que nous réserve cette année électorale.

 

Avec ces diversions, provocations et dévoiements des intérêts populaires, le pouvoir et l’extrême droite, prêts à monopoliser en duettistes cette campagne présidentielle, manifestent leur volonté de faire oublier le réel : celui de la pauvreté, des bas salaires, des services publics en lambeaux, de l’éducation nationale délaissée, de la désindustrialisation, du scandale quotidien de l’accaparement des richesses produites par le travail par une classe capitaliste aussi minoritaire qu’arrogante.

 

Il y a donc du « pain sur la planche » pour faire émerger un nouvel espoir à gauche, pour dégager une perspective de nature à dépasser l’état existant qui nous conduit tout droit dans le mur !

 

C’est ce à quoi je m’efforce de m’employer au quotidien en y associant toutes les forces vives qui y sont disponibles !