L'enjeu de l'école : protocole sanitaire, carte scolaire, coupes budgétaires - Sénateur Gérard LAHELLEC

L'enjeu de l'école : protocole sanitaire, carte scolaire, coupes budgétaires

L'enjeu de l'école : protocole sanitaire, carte scolaire, coupes budgétaires

 

 

 

La mise à mal de notre système éducatif

 

D'une part, en dégradant les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels, le gouvernement a aggravé les inégalités sociales.

1) La "priorité au primaire" se concentre depuis quatre ans sur les seuls dédoublements de classes en zone d'éducation prioritaire dont on guette encore les effets positifs... La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, elle-même interroge son efficacité.
2) Le lycée Blanquer, celui où les plus initiés du système scolaire font les choix d’établissements et d’options les plus à même de leur ouvrir les bonnes portes dans le supérieur, a, de son côté, renforcé la reproduction sociale.

 

D'autre part, malgré la dégradation de la situation sanitaire, Monsieur le Ministre a régulièrement allégé le protocole sanitaire, exposant sciemment personnels, élèves et familles au virus... Après avoir privilégié une ouverture "quoi qu’il en coûte", il opte stratégiquement pour une "école ouverte", plus socialement acceptable mais qui demeure pourtant la même. 2700 personnes, des "stylos rouges", médecins mais surtout enseignants signent une tribune qui accuse la politique menée depuis 2017. Les demandes répétées de sécuriser classes, cantines et salles de sport, n’ont jamais été entendues malgré les manifestations qui se succèdent...

 

 

 

 

 

Mon interpellation du Ministre de l'Education Nationale quant à la situation scolaire alarmante

 

Dans l’actuel contexte de pandémie, l’école est un véritable enjeu. L’école est un lieu sensible. L’école maternelle, en particulier, est un lieu d’apprentissage de la socialisation, ce qui rend impossible, physiquement, l’isolement des élèves ou le respect de tous les gestes barrières. L’école peut donc être aussi un lieu de propagation de la pandémie. Ce que nous ne savions pas il y a dix-huit mois, nous le connaissons mieux aujourd’hui, au moment où nous vivons la cinquième vague de cette pandémie.

 

Dès l’instant que vous avez fait le choix, monsieur le ministre, de maintenir ouvertes les écoles, comment ne pas comprendre le vaste mouvement social unitaire qui se prépare pour demain ? Les revendications des enseignants et de tous ceux qui environnent l’école sont justifiées, et les associations de parents d’élèves les soutiennent. Comment ne pas comprendre ce message au moment où la situation devient intenable dans nos écoles, dans les familles et dans nos collectivités ?

 

Ce dont il est question aujourd’hui, si nous conservons l’école ouverte, c’est mettre en perspective une nouvelle approche du sujet pour les deux ou trois années à venir. Cela devrait appeler le gel immédiat des suppressions de postes d’enseignants, ce qui ne semble pas être le cas au regard des cartes scolaires qui se préparent. Cela devrait appeler des recrutements nouveaux pour assurer les remplacements dans les classes. Cela devrait appeler une ambition nouvelle pour le développement de la médecine scolaire. Cela devrait appeler, enfin, une politique de soutien à des investissements nouveaux avec les collectivités pour installer, par exemple, des purificateurs d’air dans les classes. Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, les suites que vous entendez donner à ces revendications ?

 

 

 

La carte scolaire des Côtes d'Armor

 

Monsieur le directeur académique des Côtes-d’Armor a présenté le jeudi 3 février le projet de carte scolaire, qui prévoyait la fermeture de 28 classes dans notre département, en majeure partie localisées dans les communes rurales costarmoricaines. Face à cette décision qui aurait abouti à mettre à mal l’engagement des collectivités territoriales qui ont investi dans la rénovation des infrastructures et amélioré les conditions d’accueil dans ces écoles, j’ai engagé les démarches auprès du Ministre et des diverses instances de l’éducation nationale.

 

Mes questions écrites sur les suppressions de postes d'enseignants dans de nombreuses communes de la circonscription !