Ce matin, j’étais présent à la cérémonie de la Butte Rouge, à Plœuc-L’Hermitage, pour célébrer les 81 ans de la libération et rendre hommage aux 55 résistants torturés puis massacrés par les nazis en juillet 1944 dans la forêt de Lorge.
Il est difficile de mesurer dans cette forêt luxuriante où la nature a repris ses droits, l’horreur qui a eu lieu en son sein. Les Allemands, informés d’un parachutage d’armes, interpellent 14 résistants à Langast le 8 juillet 1944. Le 9, ils pénètrent dans la ferme des Salles de Hénon, tenue par la famille Gouélibo, tuent deux résistants et font prisonniers les autres. Ils en arrêtent 15 autres le 22 juillet à Plouguenast, puis encore quelques-uns le 26 juillet à Moncontour. Tous sont conduits à l’école communale d’Uzel, transformée en salle d’interrogatoire et de torture. Leurs corps seront exhumés à la lisière de la forêt de Lorge, au lieu-dit de la Butte-Rouge.
C’est pourquoi cette cérémonie revêt une importance ô combien essentielle. Les noms qui figurent ici et l’ensemble des portraits, auxquels fut ajouté cette année celui de Eugène Lavéant, sont là pour nous rappeler concrètement ce que fut le nazisme, la guerre et l’occupation.