Non à la régulation des urgences dans le département des Côtes d’armor !

9 juillet 2025

arbre de vie en hommage aux donneurs d’organes

M. Gérard Lahellec attire l’attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l’accès aux soins sur les conséquences de la régulation des services des urgences du département des Côtes d’Armor en période estivale.

 

L’Agence régionale de santé Bretagne a donné son accord de principe pour la mise en place de la régulation des urgences la nuit, à compter du samedi 12 juillet et jusqu’au dimanche 24 août 2025 pour les hôpitaux du groupement hospitalier territorial (GHT) Armor. L’accueil de tous les services d’urgences du GHT (Guingamp, Lannion-Trestel, Saint-Brieuc et Paimpol) sera donc placé sous appel préalable au 15, afin d’organiser les passages et de prioriser.

Cette nouvelle organisation dite dégradée conduit au renvoi de certains patients, dont l’urgence de la situation médicale n’est pas avérée, vers les autres hôpitaux de la région Bretagne. Or l’agglomération rennaise, le territoire environnant Saint-Malo et Dinan et des établissements comme Pontivy et Carhaix voient eux aussi déjà leurs services d’urgences régulés pour la période estivale.

Cette régulation a donc des répercussions sur les trajets des ambulances, rallongés vers les autres structures médicales du département. Une telle situation est susceptible de freiner l’engagement des ambulanciers dont les sapeurs-pompiers qui sont volontaires. De surcroît, cette régulation a surtout des conséquences dramatiques pour les patients, observées ces dernières années. Débordés par le nombre croissant d’appels, les professionnels commettent des erreurs, parfois fatales. Un patient souffrant de graves hémorragies a vu son état minimisé par un médecin régulateur du Samu de Saint-Brieuc, qui a refusé d’envoyer une ambulance en urgence. Il est finalement mort quelques heures plus tard et le médecin régulateur a été condamné en janvier 2025 pour « non-assistance à personne en danger ».

Si le contexte d’un effectif médical tendu (douzaine de postes vacants sur l’ensemble des sites du GHT) explique cette décision, il appartient à l’Etat de prévenir cette organisation dite dégradée en augmentant durablement les récrutements de personnel médical. En effet, l’afflux touristique que connaît le département des Côtes d’Armor fait craindre un défaut d’intervention sur les secteurs de premier appel.

M. Lahellec interpelle M. le Ministre contre la systématisation de la régulation des urgences en période estivale et demande que soit garanti un accès des ambulances aux urgences de l’hôpital le plus proche du bassin de population desservi.